L'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain a été créée en 1951 sous le haut patronage du général Weygand. Elle faisait suite à un comité d'honneur pour la libération du maréchal Pétain dont le Président était Louis Madelin de l'Académie française.
Le premier président de l'ADMP fut le général Héring ; le comité d'honneur comprenait entre autres des membres de l'Académie française (Henry Bordeaux, Louis Madelin, Claude Farrère, Jérôme Tharaud), les généraux Brécard, Dufieux, d'Harcourt, Lafont, de La Porte du Theil, Laure, Pujo, Serrigny, des personnalités telles que Gaston Bergery, Jean Borotra, Jérôme Carcopino, Pierre-Etienne Flandin, Daniel Halevy, Henry Lemery, Henri Massis, Pierre Mauriac, François Pietri, Pierre Taittinger.
De juillet 1952 à décembre 1958, l'organe de liaison de l'Association parut sous forme de bulletins ; à partir de mars 1959, il fut publié sous le titre actuel " Le Maréchal ".
En octobre 1955, fut constitué un comité d'honneur pour la célébration du centenaire de la naissance du maréchal Pétain sous la présidence du général Weygand. Cette célébration se déroula de la façon suivante : le 22 avril, sous la présidence des généraux Weygand et Héring, fut apposée à Cauchy-à-la-Tour une plaque commémorative sur la maison où naquit le maréchal Pétain le 24 avril 1856 ; le 24 avril, messe commémorative à Notre-Dame de Paris ; le 26 avril à Verdun et à Douaumont fut évoquée la grande figure du général Pétain ; le 29 avril, cérémonie sur la tombe du Maréchal à l'île d'Yeu ; le 30 avril, le général Weygand fleurit la dalle sacrée sous l'Arc de Triomphe de l'Etoile ; le 1er mai, messe de la Saint-Philippe en l'église Notre-Dame des Victoires.
Fin mai 1956, la Confédération nationale des Combattants de la résistance engagea une action tendant à obtenir la dissolution de l'ADMP devant le Tribunal civil de la Seine, lequel la déclara irrecevable.
Le 6 juin 1958, maître Isorni, avocat du Maréchal et membre statutaire du comité directeur de l'ADMP adresse une lettre au général De Gaulle, Président du Conseil, lui demandant de transférer les cendres du Maréchal au cimetière national de Douaumont. Mais entre temps, le général De Gaulle lui-même avait fait part à Edmond Michelet, ministre des Anciens Combattants, de son intention de les y transférer : la publication de la lettre de maître Isorni incita le Général à renoncer à son projet.
En janvier 1960, le Général Héring annonce sa décision de quitter la présidence de l'ADMP en raison de son état de santé ; lui succède à la tête de l'Association maître Jean Lemaire, l'un des avocats du Maréchal.
L'ADMP perd, le 30 janvier 1962, une grande dame en la personne de Madame la maréchale Pétain ; ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Pierre du Gros Caillou à Paris en présence du maréchal Juin et du général Weygand.
Autre disparition qui marque l'ADMP : le 28 janvier 1965, meurt le général Weygand.
En mars 1968, le général Lacaille succède à Jean Lemaire à la tête de l'ADMP (ce dernier ayant été désigné par le barreau de Paris comme son prochain bâtonnier).
Le 10 novembre 1968 à l'île d'Yeu en présence de G. Nolleau-Seyrat, " Gardien du Tombeau ", le général De Gaulle, Président de la République, fait déposer une gerbe portant l'inscription " Le Président de la République " ; depuis cette date, tous les Présidents de la République (Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand) firent le même geste, à l'exception de Jacques Chirac.
En 1970, l'ADMP acquiert l'appartement qu'occupait le maréchal Pétain à Vichy de 1940 à 1944.
Par lettre datée du 31 juillet 1972, le général Lacaille se démet, pour raisons personnelles, de la présidence de l'ADMP ; lui succède l'amiral Auphan, ancien secrétaire d'Etat à la Marine du Maréchal ; ce dernier préside les activités de l'ADMP jusqu'en mars 1976, date à laquelle lui succède Jean Borotra, ancien combattant des deux guerres, ministre du Maréchal en 1940-1942, déporté-résistant.
Le 25 mai 1976, l'amiral Auphan, président d'honneur de l'ADMP, ayant à ses côtés maître Isorni et L. D. Girard, participe à la télévision aux " Dossiers de l'Ecran ", mais l'empoignade désordonnée du débat ne lui permet pas de s'exprimer comme il l'aurait voulu. Le 23 juillet 1976, pour le 25e anniversaire de la mort du Maréchal, Jean Borotra prononce une allocution devant la tombe à l'île d'Yeu, pendant que maître Isorni prend la parole à l'Ossuaire de Douaumont.
Le 1er mai 1977, se tient à Paris un congrès placé sous la Présidence d'honneur de l'amiral Auphan et la présidence de Jean Borotra, entouré de nombreuses personnalités, entre autres Jean Guitton de l'Académie française.
Le 7 mars 1978, Si Hamza Boubakeur, recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris, reçoit différentes personnalités de l'ADMP pour partager le méchoui traditionnel.
L'Assemblée générale de l'ADMP du 31 mai 1980 désigne, en remplacement de Jean Borotra, en tant que nouveau Président, Georges Lamirand, ancien ministre de la Jeunesse.
Le 6 avril 1982, décède l'amiral Auphan, président d'honneur de l'ADMP.
Le 1er mai 1982, l'Association fête son trentième anniversaire.
L'Assemblée générale du 20 mai 1984 ratifie l'élection de François Lehideux, ancien secrétaire d'Etat à la Production industrielle du Maréchal comme président de l'ADMP, en remplacement de Georges Lamirand élu président d'honneur.
Le 11 janvier 1986, sur TF1, l'ADMP, représentée par son président François Lehideux, participe à l'émission " Droit de réponse " entièrement truquée, mais notre devoir était d'y participer, la mémoire du Maréchal étant attaquée.
Le 23 juillet 1991, 40e anniversaire de la mort du Maréchal célébré à l'île d'Yeu et présidé par les dirigeants de l'ADMP, François Lehideux, Jean Borotra, le général le Groignec.
L'Association a acquis, financée entre autres par les dons de ses adhérents et lecteurs, la maison natale du Maréchal à Cauchy-à-la-Tour ; son inauguration a lieu en avril 1992.
Les 9 et 10 octobre 1992, a lieu à Verdun l'Assemblée générale de l'ADMP : une réunion fraternelle et un succès " Courage ! On les aura ! ".
Deux présidents d'honneur de l'Association nous quittent en 1994 : Georges Lamirand le 5 février, Jean Borotra le 17 juillet.
Les 14 et 15 octobre 1994, l'Assemblée générale de l'ADMP conduit les participants de Lourdes au Fort du Portalet où le Maréchal avait connu un emprisonnement honteux.
Le 8 mai 1995, disparition de Jacques Isorni, ardent défenseur de Philippe Pétain, Maréchal de France ; il repose à Villers-sur-Mer (Calvados).
Le 1er mai 1997, des manifestants proches de l'extrême-droite sioniste s'opposent par la force à la célébration du service annuel à la mémoire du Maréchal à l'église Notre-Dame des Victoires à Paris.
Le 21 juin 1998, s'éteint dans sa 95e année le président François Lehideux. L'intérim de la présidence est assurée par le premier vice-président, Claude Adam.
Le 23 septembre 1998, après quinze années de procédure, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg reconnaît, contre l'Etat français, le droit de " défendre la mémoire du Maréchal Pétain ".
Le 21 décembre 1998, est élue, en remplacement de François Lehideux, comme présidente de l'ADMP, Madame Aline Ménétrel, veuve du Dr Bernard Ménétrel, le plus intime compagnon du Maréchal à Vichy et à Sigmaringen.
Le 21 octobre 2000, lors de l'Assemblée générale de l'ADMP tenue à Paris, est élu en tant que président le général Jacques le Groignec, ancien commandant d'escadrille de chasse pendant la guerre, commandant de la Défense aérienne du territoire en 1974 : nomination intervenue suite à la démission, pour raisons de santé, de Mme Aline Ménétrel.
Le 23 juillet 2001, l'ADMP célèbre à l'île d'Yeu, le 50e anniversaire de la mort du maréchal Pétain ; en cette journée mémorable, 700 maréchalistes participent aux diverses manifestations organisées par l'Association : halte devant la maison mortuaire où Jean Charon, délégué de l'ADMP à l'île d'Yeu, évoque les derniers instants du plus vieux prisonnier du monde ; messe célébrée à l'église Notre-Dame du Port ; dans le cimetière marin, hommage au Maréchal devant sa tombe où le président, le général le Groignec, réaffirme solennellement : " Nous n'oublierons jamais ".
L'ADMP se fixe essentiellement une double mission : translation de l'illustre soldat de l'île d'Yeu à Douaumont et révision du procès de 1945.
Elle organise chaque année des manifestations nationales (à Cauchy-à-la-Tour, le 24 avril ; messe à Paris, le 1er mai ; à l'île d'Yeu, le 23 juillet ; à Verdun, le 10 novembre) ou régionales.
Le siège de l'Association est situé à Paris, 5 rue Larribe, 75008, tél. : 01.43.87.58.48.