Monsieur le chef de la Légion,
Légionnaires, mes amis,
Depuis trois ans, nous avons suivi un chemin ardu et souvent douloureux.
Aujourd'hui, devant une situation dont le danger s'aggrave sans cesse, nous nous retrouvons pour, ensemble, nous recueillir, méditer, espérer.
Nous recueillir sur nos morts, sur tous nos morts: ceux de 1940 et ceux qui, depuis cette époque, sont les innocentes victimes des bombardements aveugles et injustes ; ceux aussi qui ont payé de leur vie leur fidélité à la cause de la rénovation nationale; ceux enfin, qui, au service de l'ordre, sont lâchement abattus par des terroristes à la solde de l'étranger.
Méditons sur les causes de notre malheur pour éviter le retour à des formules dont vous savez bien que cette fois, elles conduiraient la France à sa ruine définitive.
Sans doute vous trouvez l'oeuvre que vous avez accomplie imparfaite. Vous vous heurtez à des difficultés; elles sont inévitables; ne vous laissez pas arrêter par elles. vous avez
Persévérez dans l'effort social que entrepris.
Continuez à donner l'exemple des vertus civiques que vous avez si courageusement pratiquées jusqu'ici, et espérons. Les circonstances aujourd'hui exigent l'obéissance et l'union tous les Français. Ceux qui par calcul, par ambition ou par incompréhension ne veulent pas respecter cet ordre que je donne, trahissent leur patrie.
Légionnaires, anciens combattants, fidèles à votre serment, serrez-vous étroitement autour de votre chef.
Ensemble nous sauverons la France.
