Francais,
Des bombardements d'une violence et d'une cruauté inouïes ont semé l'épouvante dans notre capitale et sa banlieue ouvrière, à Rouen et dans d'autres régions.
Des milliers de morts, de blessés gisent sous les décombres. Cette catastrophe plonge la France entière dans un affreux malheur.
C'est au moment où notre pays est complètement désarmé que ses anciens alliés s'acharnent contre lui.
Ma pensée ne vous quitte pas. Votre douleur est la mienne.
je m'attacherai à préserver le seul bien que nos épreuves n'entameront jamais : c'est l'âme de la France qui, dans le plus atroce déchirement, continue, en pleurant tant de ruines et tant de morts, à croire en la providence et à espérer en l'avenir.
