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Vierge à l'enfant du XVIe siècle placée dans sa chambre

Sa famille

grands parents Benoist-Joseph Pétain et Françoise Cossart
 
son père Omer-Venant Pétain
Philippe Pétain
Le Maréchal à l'âge de 19 ans
 
1876 : élève à Saint-Cyr


Les vingt premières années de la vie du maréchal Pétain aident à cerner sa psychologie, son comportement et ses réactions devant les événements glorieux et tragiques qu'il eut à vivre ultérieurement.

Une enfance paysanne : Philippe Pétain naît le 24 avril 1856 dans la ferme familiale de Cauchy-à-la-Tour. Ses parents sont cultivateurs, et le plus ancien document relatif à son ascendance est un acte notarié du 25 octobre 1697 par lequel Estienne-François Pétain, lieutenant du bailli, fait constater par quatre habitants du bourg de Floringhem-en-Artois les dommages causés par "les pasturages de bestiaux à un quartier de terre, sis à Cauchy-à-la-Tour. " Son attachement à la terre, il l'exprimera dans son appel du 25 juin 1940 : " La terre, elle, ne ment pas ; elle demeure votre recours ; elle est la patrie elle-même ; un champ qui tombe en friche, c'est une portion de France qui meurt ; une jachère de nouveau emblavée, c'est une France qui renaît. " Et dans un message aux paysans adressé à Pau le 20 avril 1941 : " Le citadin peut vivre au jour le jour ; le cultivateur doit prévoir, calculer, lutter ; les déceptions n'ont aucune prise sur cet homme que dominent l'instinct du travail nécessaire et la passion du sol ; quoi qu'il arrive, il fait face, il tient. C'EST UN CHEF ".


La mère de Philippe meurt en 1858, après avoir mis au monde un cinquième enfant. Son père, Omer-Venant, ne tarde pas à se remarier. Evénements considérables pour un enfant, qui marqueront son goût pour la solitude, le silence et le secret. Désormais, il est pris en charge par sa grand-mère paternelle qui lui apprend la lecture et la prière. Elle lui conte la merveilleuse histoire de son ancêtre, saint Bénoni, né près de Cauchy en 1748, mort à Rome en 1783 et canonisé, en 1850, par Pie IX, en qualité de " pauvre de Dieu ". Il en porte le prénom, après celui de Philippe. Dès que l'âge l'autorisera, il se rendra chaque matin à l'église du village pour servir la messe.

Son grand-oncle, l'abbé Lefebvre, vit au presbytère de Bomy. Presque centenaire, il a servi Bonaparte puis l'Empire, et le récit de ses campagnes forge l'imaginaire d'un enfant sensible dont l'esprit va être frappé par le désastre de 1870 et la volonté de revanche qui en surgira. Son destin est alors fixé : il sera soldat. Mais le coût des études exige un soutien financier. La Providence va y pourvoir.

Le châtelain de Bomy, Edouard Moullart de Vilmarest, qui, du fait d'une blessure reçue au cours de la bataille de Castelfidardo (18 septembre 1860), était privé de tout espoir de descendance, avait exprimé l'intention de subvenir aux frais des études d'un jeune homme sans fortune qui se destinerait au métier des armes et à la défense de son pays. C'est ainsi que le curé de la paroisse de Bomy, l'abbé Legrand, lui avait présenté, comme candidat le plus doué et le plus méritant, le fils de sa sSur Cécile Pétain, son neveu Philippe. Celui-ci entre, en 1867, au collège Saint-Bertin situé à Saint-Omer, à trente kilomètres de Cauchy. Il s'y distingue par son entrain, ses qualités physiques et ses prix de géométrie, de version grecque et d'anglais.

C'est un jeune homme " à la large carrure, au visage ovale, ouvert et sympathique, couronné de cheveux châtain clair légèrement ondulés, le regard intelligent et vif " qui, en 1875, entre au collège des Dominicains d'Arcueil dans la classe préparatoire à Saint Cyr où il intègre en 1876. Dans sa promotion figurent, notamment, Charles de Foucauld, le futur ermite de Tamanrasset et de l'Asekrem, ainsi que Driant qui épousera la fille du général Boulanger, s'élèvera contre les " fiches " du Grand Orient, démissionnera en 1905 et tombera héroïquement le 22 février 1916, au Bois des Caures, à la tête de ses chasseurs, le jour même où le général Pétain arrivait à son PC sur le front de Verdun.

arbre généalogique

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