LABORDE Jean de (1878 - 1977)

Entré à l'Ecole navale en 1898, il s'illustre dans l'aéronavale de 1914 à 1918. Après 1919, il reçut plusieurs commandements importants. Amiral en 1938, inspecteur des forces maritimes, il reçut, à la déclaration de guerre, le commandement des forces maritimes de l'Ouest. Il participa ainsi à l'organisation de Brest, en juin 1940. En septembre 1940, il reçut à Toulon la direction des forces de haute mer et donna l'ordre de les saborder, le 27 novembre 1942, lorsque les Allemands envahirent l'arsenal. Arrêté à la Libération, il fut condamné à mort, le 27 mars 1947. Sa peine fut commuée et il fut libéré en 1954. Il décède en 1977, et inhumé en Gironde.

LAVAL Pierre (1883 - 1945)

Homme politique français. Socialiste et pacifiste. Elu maire d'Aubervilliers en 1914.
Il débute à l'assemblée nationale sous l'étiquette "socialiste indépendant " . Il devient par la suite ministre des Travaux publics dans le cabinet Paul Painlevé, puis dans le cabinet Briand (1925-1926), avant de rejoindre en 1930, le cabinet formé par le républicain de droite André Tardieu.
De 1931 à 1932, Laval accède au poste de ministre des Affaires étrangères , puis à celui de ministre du travail avant de revenir au quai d'Orsay . .
Il signe le traité Hoare-Laval rétrocédant l'Ethiopie à l'Italie fasciste . Ce traité le pousse à demissionner.
Appelé en 1940, à la présidence du conseil d'Etat par le maréchal Pétain. Poste qu'il occupe peu de temps. Il revient aux affaires en 1942. Croyant en la victoire de l'Allemagne contre le Bolchévisme, Laval accentue une politique de collaboration.
A la veille de la capitulation, Laval s'enfuit en Espagne puis en Autriche où il est arrété . De retour en France il est jugé, tente de se suicider mais est éxécuté.

LE BRUN Albert (1871 - 1950)

Elu député en 1900, il fut plusieurs fois ministre de 1911 à 1920 (des colonies, de la guerre, du blocus et des régions libérées). Président du Sénat en 1931, il est élu président de la République en 1932 et réélu en 1939. Il sera le dernier Président de la IIIème République, les Chambres ayant accordé les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain à Vichy. Arrêté par les allemands en 1943, il est placé en résidence surveillée en Allemagne, d'où il sera libéré au bout de quelques mois pour raisons de santé. Il sera témoin à charge au procès du maréchal Pétain.

LUDENDORFF Erich von (1865 - 1937)

né le 9 avril 1865 à Kruszewnia, Posnanie. Il fit carrière à l'état-major général, où il participa, sous les ordres de Schlieffen et de Moltke, à l'élaboration du plan d'invasion de la France, appliqué en 1914. Au début de la guerre, il se distingua par l'attaque de Liège et, appelé aussitôt après sur le front oriental, devint le chef d'état-major de Hindenburg. Ce dernier fut nommé généralissime des armées des Empires centraux en 1916, et Ludendorff, partisan de la guerre à outrance, influença alors les initiatives militaires et gouvernementales. Il démissionna en octobre 1918, peu avant la défaite, puis combattit sans merci la république de Weimar et contribua à répandre la légende du «coup de poignard dans le dos» donné à l'armée allemande. Mêlé au putsch manqué de Hitler à Munich en 1923, député nationaliste au Reichstag (1924), rival malheureux de Hindenburg aux élections présidentielles de 1925, Ludendorff se brouilla plus tard avec le Führer et fonda un autre parti, nationaliste et raciste, le Tannenberg. Il a laissé plusieurs ouvrages militaires, notamment la Guerre totale (1935).

LYAUTEY Hubert Gonzalve (1854 - 1934)

Né à Nancy, le 17 novembre 1854. Se destine à une carrière militaire très tot. Après l'école de guerre, il fut envoyé en Algérie où il demeura deux ans comme officier de cavalerie. Envoyé au Tonkin en 1894, il y servit sous les ordres de Gallieni, qu'il suivit à Madagascar en 1897. Il fut promu général en 1903, réprima des soulèvements locaux dans le Sud oranais, avant d'être désigné comme résident général de France au Maroc en 1912. C'est dans ce pays qu'il mit en oeuvre les grands principes de colonisation appris de Gallieni : pacifier en gagnant la confiance des autochtones, élever leur niveau de vie en respectant l'originalité de leur civilisation. Il vint à bout, avec les faibles moyens dont il disposait, de toutes les insurrections, même quand la Première Guerre mondiale le contraignit à renvoyer en France la majeure partie de ses troupes, et il entreprit une oeuvre de développement économique et social (Casablanca). Il se vit confier le ministère de la Guerre en 1916, mais démissionna en 1917 pour retourner poursuivre son action au Maroc. Fait maréchal de France en 1921, il donna sa démission en 1925, le gouvernement de centre gauche, élu en 1924, lui ayant enlevé le commandement des troupes chargées de lutter contre Abd el-Krim (Académie française, 1912).

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