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Par sa directive n°4 du 22 décembre 1917, Pétain, en sa qualité de généralissime, avait fixé l’objectif de sa stratégie expectante, c’est-à-dire d’attente.
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Lettre ouverte
au Chef des armées
sur la profanation
de la tombe d'un soldat

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"Lettre ouvert à paxton ".... parue dans LE FIGARO du 2 octobre 1997
" Lettre ouvert à WIESEL" .... parue dans LE FIGARO du 17 juillet 1995
Lettre ouverte à M. Nicolas Sarkozy sur l'Histoire à l'endroit
par le Général (c.r.) Jacques LE GROIGNEC

Dépôt de gerbe sur la tombe du maréchal Pétain

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Lazare Ponticelli, le dernier poilu français, est mort

LE MONDE | 12.03.08 | 17h08 • Mis à jour le 12.03.08 | 17h09

Il était, en France, le dernier ancien combattant de 14-18, l'ultime rescapé parmi les 8,5 millions d'hommes mobilisés en bleu horizon. Le der des der. Lazare Ponticelli est mort, mercredi 12 mars, au Kremlin-Bicêtre, à l'âge de 110 ans.
Ce survivant nous reliait physiquement à des photos défraîchies de pioupious en capote, les bandes molletières tirebouchonnées sur les brodequins, à des images tournées à la manivelle d'hommes hirsutes, le regard vide, enterrés vivants dans les tranchées. Avec sa disparition, la première guerre mondiale s'enfonce un peu plus dans les brumes du passé.

7 décembre 1897 : Naissance à Bettola (Italie)
1914 : S'engage dans la légion étrangère
1915 : Intègre l'armée italienne
1939 : Obtient la nationalité française
12 mars 2008 : Mort au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne)

Tant qu'il l'a pu, le vieil homme aura témoigné sur le conflit, encore et encore, même quand ne sortait plus de sa bouche qu'un filet de voix à peine intelligible. Alors que beaucoup de vétérans s'étaient claquemurés dans le silence pour ne pas avoir à raconter l'horreur, Lazare Ponticelli avait choisi de dire l'indicible. Il assumait ce devoir pour ceux qui n'avaient pas eu la chance de s'en tirer.

"Tous ces jeunes tués, je ne peux pas les oublier. Quel gâchis !" Alors, pour eux et pour la gloriole, Lazare ouvrait aux solliciteurs sa petite maison acquise dans les années 1920, au Kremlin-Bicêtre. Au milieu des meubles patinés, les histoires de cet homme qui avait fréquenté trois siècles étaient une remontée dans le temps. C'était aussi une leçon d'humanisme apprise en enfer.

Ses souvenirs de la vie quotidienne d'un simple soldat, d'un poilu, préservaient de l'oubli ou, pire, de la réécriture dogmatique. S'y mêlaient sens du devoir, écœurement, obéissance, héroïsme, révolte, fraternité. Ses bribes remontant au hasard de la mémoire résumaient les contradictions qui traversaient les combattants, emportés sans toujours comprendre, broyés par des événements qui les dépassaient.

Il nous parlait d'eux, ses camarades, et des autres, en face, pas si mauvais bougres, finalement. La narration semblait mécanique. Mais une larme surgissait sur le rebord des yeux et roulait lentement sur la joue. Elle remontait de quatre-vingt-dix ans.

Parfois, le narrateur prenait des licences avec la chronologie. Les scènes s'embrouillaient. De quoi faire tiquer les historiens. Mais fallait-il prendre ces souvenirs au pied de la lettre ? N'était-ce pas plutôt l'esprit qui comptait ? L'accumulation d'anecdotes formaient la geste du poilu, racontée par le dernier d'entre eux.
Chaque 11 novembre, Lazare allait à pied au monument aux morts du Kremlin-Bicêtre, râlait contre les discours ampoulés, emphatiques, "toujours trop longs". Il se rendait aussi dans les écoles à 100 ans passés et martelait la même supplique. "Aux enfants, je leur dis et je leur répète : ne faites pas la guerre."

La vie de Lazare Ponticelli était exemplaire pour bien plus que cette parenthèse terrible de quatre ans. C'était aussi l'histoire d'un émigré italien illettré, enfant de rien devenu patron d'une multinationale. Le parcours d'un "Rital" qui voulait absolument se battre pour cette France qui l'avait toléré, puis renié, enfin reconnu sur le tard comme un des siens.
"J'AI VOULU DÉFENDRE LA FRANCE PARCE QU'ELLE M'AVAIT DONNÉ À MANGER"

Lazare fut longtemps Lazzaro, né le 7 décembre 1897, à Bettola, en Emilie Romagne. Il est issu d'une famille pauvre de sept enfants. Un frère puis son père meurent en 1903. La mère abandonne la famille qui se disperse. La sœur aînée emmène une partie de la fratrie "au paradis", là où il y a du travail, en France. Trop jeune, Lazare reste en Italie. Il est confié à une marâtre.

A 9 ans, n'ayant aucune nouvelle des siens, Lazare décide de partir à son tour. Il prend le train pour Paris, débarque gare de Lyon sans parler un mot de français, ne sachant ni lire ni écrire. Il erre trois jours dans la salle des pas perdus, est recueilli par une famille italienne qui le prend en pitié et l'héberge quelques mois.

Lazare devient ramoneur et crieur de journaux. Dès la déclaration de guerre, trichant sur son âge, l'Italien s'engage. Il intègre le premier régiment de marche de la légion étrangère de Sidi Bel Abbes, y retrouve par hasard son frère Céleste. "J'ai voulu défendre la France parce qu'elle m'avait donné à manger", explique Lazare. Après un mois d'instruction, il est envoyé au front, sous les ordres d'un descendant de Garibaldi.

Il participe à la confusion des premiers mois. Son premier fait d'arme est d'avoir, alors qu'il était de garde, blessé un général au mollet. Il assiste à l'hécatombe, soigne son frère, blessé au combat. Le régiment perd un quart de ses effectifs en trois semaines. "Au début, nous savions à peine nous battre et nous n'avions presque pas de munitions. Chaque fois que l'un d'entre nous mourait, on se taisait et on attendait son tour." Il crapahute dans la guerre de mouvement (Soissons, Vitry-le-François, l'Argonne), survit à la pagaille. Puis il creuse les premières tranchées d'un conflit qui s'organise pour durer.
Lazare Ponticelli aimait raconter ce jour où un homme s'était retrouvé blessé dans le no man's land qui séparait les lignes. Les brancardiers n'osaient s'aventurer sous le feu. "Il hurlait : Venez me chercher, j'ai la jambe coupée. Je n'en pouvais plus. J'y suis allé avec une pince. Je suis d'abord tombé sur un Allemand, le bras en bandoulière. Il m'a fait deux avec ses doigts. J'ai compris qu'il avait deux enfants. Je l'ai pris et je l'ai emmené vers les lignes allemandes. Quand ils se sont mis à tirer, il leur a crié d'arrêter. Je l'ai laissé près de sa tranchée. Il m'a remercié. Je suis reparti en arrière, près du blessé français. Il serrait les dents. Je l'ai tiré jusqu'à nos lignes, avec sa jambe de travers. Il m'a embrassé et m'a dit : Merci pour mes quatre enfants. Je n'ai jamais pu savoir ce qu'il était devenu."

En 1915, Lazare se bat du côté de Verdun lorsque l'Italie, le 24 mai, se range aux côtés des Alliés. Un officier le fait rechercher dans les tranchées. "Tous les Italiens devaient retourner se battre chez eux." Le légionnaire proteste, souhaite rester. "Je pensais que m'être battu pour la France avait fait de moi un Français." Déception. "Ils m'ont dit : Il faut vous en aller ." Il est démobilisé de force, rentre à Paris, se cache six semaines, tente de se réengager dans l'armée française, est finalement transféré entre deux gendarmes à Turin.

"JE TIRE SUR TOI MAIS JE NE TE CONNAIS MÊME PAS. SI SEULEMENT TU M'AVAIS FAIT DU MAL"
Il enfile à regret l'uniforme italien, intègre les chasseurs alpins, se retrouve dans le Tyrol, enterré dans la neige face aux lignes autrichiennes. Ses compagnons parlent couramment l'allemand. Les deux camps s'envoient des messages avec un élastique puis sympathisent. "Ils nous donnaient du tabac et nous des boules de pain. Personne ne tirait plus."
Les hommes organisent même des patrouilles communes. La farce dure trois semaines, manque de se terminer devant un conseil de guerre. "L'état-major nous a déplacés dans une zone plus dure." En 1916, il est sur le Monte Cucco, qui sera le théâtre d'une terrible bataille l'année suivante. Les hommes multiplient les assauts stériles et dévastateurs, affrontent les gaz sans masque.

Lazare reste plus de deux jours derrière sa mitrailleuse. Des éclats d'obus lui grêlent le visage. Aveuglé par son sang, il parvient à bloquer des Autrichiens qui se sont réfugiés dans une caverne. Sa section fait deux cents prisonniers. Le héros blessé est envoyé à l'arrière. Il est opéré sans anesthésie, des hommes le maintiennent cloué sur la table d'opération pendant que le chirurgien creuse la plaie et la badigeonne d'alcool.
Ses faits d'arme valent à Lazare une citation mais également un dégoût absolu de cette guerre. "Je tire sur toi mais je ne te connais même pas. Si seulement tu m'avais fait du mal." La révoltante absurdité des combats est traversée d'infimes moments de bonté dont la rareté fait la valeur.

"Mon meilleur souvenir en Italie, ce sont les lettres que ma marraine de guerre, une porteuse de lait que j'avais rencontrée avant de partir au front, m'envoyait. Ne sachant à l'époque ni lire, ni écrire, ce sont des copains qui m'aidaient à correspondre avec elle." Après quelques semaines de convalescence à Naples, Lazare est renvoyé en 1918 sur le front, vers Montello, où il apprend l'Armistice. Autrichiens et Italiens, "tous les gars levaient les bras en l'air".
Lazare est contraint de rester sous l'uniforme italien. Il apprend par hasard la mort d'une de ses sœurs, Catherine, victime de la grippe espagnole. En 1920, l'armée italienne souhaite le démobiliser. Il refuse : il veut l'être sous l'uniforme français, avec lequel il a commencé la guerre, ce qui lui permettra de revenir légalement dans ce pays. Il lui faut à nouveau se battre, cette fois contre l'absurde administration. Il obtient finalement gain de cause. Il revient à Paris, avec cinq francs en poche.

Il redevient ouvrier. Avec Céleste et un autre frère, Bonfils, il monte une entreprise de ramonage et de chaudronnerie. Il se marie en 1923 avec une Française, Clara, dont il a trois enfants. Lazare n'obtiendra la nationalité française qu'en 1939, à la veille de la déclaration de guerre. Il veut encore se battre mais est jugé inapte au service parce que trop âgé. Il traverse sans déshonneur l'Occupation.

Après la Libération, sa société Ponticelli frères continue de prospérer. Elle se diversifie, notamment dans les travaux publics et l'extraction pétrolière, prend une stature internationale. Le groupe a aujourd'hui un chiffre d'affaires de 480 millions d'euros et emploie 3800salariés. Lazare Ponticelli en abandonnera progressivement les rênes dans les années 1960.
Il lui restait à honorer la promesse faite à ses camarades des tranchées. "Quand nous montions à l'assaut, nous nous disions : Si je meurs, tu penseras à moi. " Ne jamais les oublier : le dernier rescapé aura respecté jusqu'au bout ce serment.

Benoît Hopquin


 

Hommage national au soldat Ponticelli



Lazare Ponticelli. REUTERS


Les obsèques auront lieu lundi matin aux Invalides pour le dernier poilu de la guerre 14-18, mort mercredi matin à l'âge de 110 ans.
LIBERATION.FR : mercredi 12 mars 2008


Quelques semaines avant sa mort, il avait finalement donné son accord pour un hommage national, «au nom de tous ceux qui sont morts durant la Grande guerre»; les obsèques de Lazare Ponticelli, le dernier poilu de la Première guerre mondial mort mercredi à l’âge de 110 ans, auront donc lieu lundi matin aux Invalides à Paris.

L’hommage prendra la forme d’une messe et sera célébré «en présence des plus hautes autorités de l’Etat» – dont le président de la République – mais aussi de la Légion étrangère, à laquelle avait appartenu Lazare Ponticelli.
Les hommages se sont succédé toute la journée: Jacques Chirac («Sa disparition est un moment important dans notre Histoire et notre mémoire collective»), François Fillon («Il représentait une génération qui a donné ses vingt ans pour la France»), sans oublier l’invariable Jean-Marie Le Pen («L’exemple (des poilus) doit nous rappeler que la patrie française a toujours besoin d’être défendue, aujourd’hui face aux torrents migratoires, au rouleau compresseur de l’Europe antinationale, et à la décadence généralisée»).

La Légion étrangère a aussi rendu hommage au dernier poilu de la grande guerre mais aussi «plus ancien légionnaire immatriculé». Se disant «attristée par la mort de son dernier poilu de la Grande Guerre», elle précise dans un communiqué qu’elle «rendra un hommage particulier au soldat et à l’homme» lors de la cérémonie nationale prévue dans les prochains jours aux Invalides. Lazare Ponticelli, rappelle-t-elle, «avait servi dans les rangs de la Légion étrangère de 1914 à 1915, au sein du 4e Régiment de marche du 1e étranger, unité surnommée «Légion garibaldienne» et composée exclusivement de légionnaires italiens.»

Engagé à l’âge de seize ans, Lazare Ponticelli s’était illustré notamment dans les combats meurtriers de la forêt d’Argonne, rappelle la Légion.

Lazare Ponticelli est mort «dans une relative tranquillité», a précisé mercredi à l’AFP Jean-Luc Laurent, maire MRC de la ville du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) où il vivait. «Il n’est pas parti dans la souffrance, il n’allait pas bien depuis quelques jours», a ajouté M. Laurent. Outre des funérailles nationales, organisées par la République, Lazare Ponticelli fera l’objet d’un hommage local au Kremlin-Bicêtre, dont il était citoyen d’honneur, a encore dit le maire de la ville, qui a rendu visite à sa famille mercredi en milieu d’après-midi.

Lazare Ponticelli avait dans un premier temps refusé l’idée d’avoir des obsèques nationales comme le proposait le gouvernement. Mais il avait finalement décidé d’accepter un hommage national «au nom de tous ceux qui sont morts, hommes et femmes», pendant la Première guerre mondiale.



Grand Angle
Un «rital» qui s’est battu dans deux armées
Parcours. Ponticelli a défendu son pays d’accueil avant d’être appelé en Italie.
JEAN-DOMINIQUE MERCHET
QUOTIDIEN : mardi 5 février 2008

Le dernier poilu est un immigré italien arrivé en France en 1906. Un «rital» débarqué seul et sans papiers, gare de Lyon, à l’âge de 9 ans, fuyant la misère de son village natal, dans les monts d’Emilie-Romagne. Lazare Ponticelli, qui a fêté son 110e anniversaire en décembre 2007, a de manière assez exceptionnelle participé deux fois à la Première Guerre mondiale : d’abord dans les rangs de l’armée française, puis dans ceux de l’armée italienne. Depuis la mort de Louis de Cazenave, le 20 janvier, Lazare Ponticelli est donc l’ultime survivant des 8,5 millions de soldats français qui prirent part à la guerre de 1914-1918. Il est, malgré lui, devenu un symbole. Après l’avoir longtemps refusé, il a accepté, fin janvier, le principe «d’obsèques nationales, sans tapage important ni de grand défilé, au nom de tous ceux qui sont morts, hommes et femmes».

S’il souhaite une «messe aux Invalides en hommage à [ses] camarades morts dans cette horreur de la guerre», il préfère, en revanche, être inhumé dans le caveau familial du cimetière d’Ivry (Val-de-Marne). L’idée d’obsèques nationales pour le dernier poilu avait été approuvée par Jacques Chirac en novembre 2005.
Sa date de naissance n’est pas connue avec précision. Officiellement, il s’agit du 7 décembre 1897, mais il est probable qu’il s’agisse d’une erreur. Il aurait été inscrit à l’état civil le 27, puis le chiffre 2 aurait été effacé. Mais sa mère racontait avoir accouché le 24 et se rappelait qu’une tempête de neige qui frappait alors la région avait empêché toute sortie pendant trois jours. L’Italie dans laquelle le petit Lazare voit le jour est un pays où sévit une extrême pauvreté. C’est l’Afrique d’aujourd’hui, sans l’aide humanitaire. Ni école ni médecin, la faim au ventre et l’émigration pour seul horizon. A 9 ans, après la mort de son père, il décide de rejoindre, à Paris, une partie de sa famille - dont sa mère, qui l’a quasiment abandonné. Sa vie va ressembler alors à celle d’un personnage de Charles Dickens. Hébergé par des hôteliers italiens, il trouve des petits boulots, s’en sort sans aucune aide sociale et crée dès 1913 - il a 16 ans - une petite entreprise de ramonage !

En 1914, lorsque éclate la guerre, il souhaite aussitôt s’engager pour défendre le pays qui l’a accueilli, mais il est à la fois trop jeune et de nationalité étrangère. Il finit par rejoindre le seul corps qui l’accepte, la Légion étrangère, comme des milliers de volontaires venus s’enrôler pour défendre la France. Au 4e régiment de marche du 1er étranger, il retrouve par hasard son frère, au milieu de nombreux Italiens, souvent des «garibaldistes».

En décembre 1914, son unité est engagée sur le front de l’Argonne. Durant trois semaines, il découvre les tranchées et le feu de l’artillerie allemande. Puis son régiment est renvoyé vers l’arrière, pour apprendre qu’il est dissous. Car, en mai 1915, l’Italie entre en guerre au côté de la France. Un accord entre les deux pays prévoit que l’armée française doit renvoyer ses combattants italiens vers leur pays natal. Lazare Ponticelli, démobilisé, refuse, et c’est entre deux gendarmes qu’il sera reconduit à Turin. Il est aussitôt incorporé chez les Alpini, les chasseurs alpins, pour aller combattre les Autrichiens dans le Tyrol. Blessé au visage, il ne sera renvoyé au front qu’en 1918.

Ces souvenirs de guerre - que nous publions ci-dessus - sont-ils l’exact reflet de la réalité ? Plus de quatre-vingt-dix ans après, les faits, racontés oralement des centaines de fois, ont pris la forme de récits légendaires qui témoignent de l’expérience des combattants de la Grande Guerre. C’est sans doute comme cela qu’il faut d’abord les lire aujourd’hui.

Démobilisé en 1920, Lazare Ponticelli revient en France où il se lance dans les affaires avec deux de ses frères. Ils créent une entreprise de chaudronnerie et de constructions métalliques. Installée dans le XIIIe arrondissement de Paris, elle va rapidement prospérer. Naturalisé français en 1939, Lazare participera à des activités de résistance sous l’Occupation, avant de prendre finalement sa retraite en 1960. Le groupe Ponticelli emploie aujourd’hui 4 000 salariés. Le «rital» a bien réussi. Il lui restait à devenir le der des ders.

A lire : Hommage à Lazare Ponticelli de Raymond Muelle, Philippe Guyot, Clément Ragot et Fabienne Mercier-Bernadet. Editions l’Esprit du livre. 20 euros.



Dans les coulisses de «Libération»
Poilu pas perdu
FLORENT LATRIVE
QUOTIDIEN : mardi 5 février 2008

Quand Louis de Cazenave est décédé fin janvier, laissant son titre de «der de la der des ders» à Lazare Ponticelli, nous avons cru disposer d’un document important : une journaliste, Johanna Sabroux (merci à elle), avait recueilli pour Libération et son site Web le témoignage oral de l’ancien poilu fin 2005. Un entretien rare, durant lequel Lazare Ponticelli évoque sa sale guerre, et qui fut aussitôt mis en ligne sur Libération.fr. Mais deux ans plus tard, nous voici victimes d’obsolescence informatique : après deux changements de système, nous ne disposons plus d’aucune trace de ces enregistrements… Une recherche sur le Web nous indique qu’un des animateurs du Collectif de recherche sur la guerre 14-18 semble avoir téléchargé le témoignage. Contacté par téléphone, Jérôme Charraud douche d’abord nos espoirs : il avait bien conservé les enregistrements, mais son disque dur a crashé en mars dernier. Il contacte plusieurs de ses collègues, susceptibles d’avoir archivé les paroles de Ponticelli. Avec succès. C’est ce document, sous-titré pour plus de clarté, et mis en images grâce à des éléments fournis par le service documentaire des armées, que vous pouvez retrouver sur libelabo.fr, le site audio vidéo du journal. C’est aussi la transcription de cet entretien que vous pouvez lire dans les pages «Grand Angle» du journal, avec un portrait du poilu écrit par Jean-Dominique Merchet.


Le dernier poilu est mort
Ils n’étaient plus que deux à la fin de l’année dernière, deux poilus encore vivants, derniers témoins de la Grande guerre. C’est désormais terminé. Lazare Ponticelli vient de décéder à l’âge de 110 ans. Soit un mois et demi après Louis de Cazenave, décédé aussi à l’âge de 110 ans.

En 2005, Lazare Ponticelli avait raconté sa sale guerre à la journaliste Johanna Sabroux pour Libération. C’est ce témoignage, sous-titré pour plus de clarté, et mis en images avec le concours du service documentaire des armées, que nous (re)publions aujourd’hui, en quatre épisodes.


Interview: Johanna Sabroux / Mix: Marc Quattro
Images: ECPAD et AFP / Réalisation: Florent Latrive


LE KREMLIN-BICÊTRE. Lazare, 109 ans, debout pour commémorer l'Armistice
Lazare Ponticelli est l'un des deux derniers poilus encore en vie et le seul à célébrer hier l'Armistice du 11 novembre 1918.

MALGRÉ un rhume et son grand âge, Lazare Ponticelli, 109 ans, a tenu à être là, une nouvelle fois, pour honorer ses camarades tombés au front pendant la guerre de 1914-1918. L'ancien combattant en avait fait le serment à l'un de ses camarades avant que ce dernier ne meure. Devant une foule venue nombreuse pour le voir, cet homme à l'allure frêle a célébré le 89 e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale devant le monument aux morts du Kremlin-Bicêtre, la ville où il réside depuis 1925.

« J'espère être là l'année prochaine »

Aidé notamment par le maire, Jean-Luc Laurent (MRC), et le sous-préfet de L'Haÿ-les-Roses, Didier Montchamp, cet ancien de la légion étrangère s'est levé de son fauteuil roulant, a ôté sa casquette en signe d'hommage, avant de déposer un bouquet de fleurs sur l'édifice. « Il est content qu'il y ait beaucoup de monde et notamment des jeunes, explique un peu plus tard Jacques Bonin, mari de la petite-fille de Lazare Ponticelli. Il trouve que c'est important pour le souvenir et pour que ça ne se reproduise pas. »

Denise, une jeune Allemande de passage en France chez sa correspondante, a pu brièvement s'entretenir avec lui : « Il m'a dit qu'il ne fallait plus de guerre entre les peuples et qu'il fallait tirer les leçons de l'histoire. »

Aux jeunes enfants qui l'entourent, il adresse d'une voix faible un conseil de sage : « Travaillez bien à l'école pour devenir des ingénieurs », autrement dit pour avoir un métier qualifié, comme lui. Lui, qui après la guerre a réussi à monter avec ses frères une entreprise prospère qui emploie encore aujourd'hui 2 000 salariés. Malgré une vie bien remplie, Lazare Ponticelli refuse les honneurs personnels, comme par exemple des funérailles nationales : « Ce serait un affront pour tous ceux qui sont morts avant moi », estime-t-il.

« Nous accepterons un hommage national, mais au nom de tous les poilus tombés en 1914-1918 », explique Janine de Baucheron, sa fille, âgée de 80 ans. Parmi le public, nombreux sont les gens venus spécialement au Kremlin-Bicêtre pour lui. « C'est certainement la dernière fois qu'on le voit », glisse Eric, venu d'Orsay (Essonne). Comme en écho, Lazare Ponticelli répond : « J'espère être là l'année prochaine, si Dieu me le permet, mais c'est difficile quand on arrive à mon âge. »

Anne-Laure Abraham
Le Parisien , lundi 12 novembre 2007


LE KREMLIN-BICETRE, HIER. Lazare Ponticelli, 109 ans, a participé aux cérémonies célébrant l'Armistice
et s'est tout particulièrement adressé aux jeunes qu'il a encouragés à bien travailler à l'école. (LP/A.-L.A.)


Du Canada ....

http://www.cyberpresse.ca/article/20070919/CPMONDE/70919134/1014/CPMONDE

Le mercredi 19 septembre 2007


France: la tombe du maréchal Pétain vandalisée

Agence France-Presse

Nantes, France

La tombe du maréchal Pétain sur l'Ile d'Yeu, au large de la côte Atlantique (ouest de la France), a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

La croix de la tombe a été cassée. Des décorations funéraires de tombes avoisinantes ont été jetées et le contenu d'une poubelle de 100 litres renversé sur la tombe du maréchal, a-t-on précisé de même source. Une enquête a été ouverte.

«Une dizaine de tombes autour ont aussi été saccagées», a déclaré à l'AFP Henri Thibaud, maire adjoint de l'Ile d'Yeu. Les plaques de marbre, couronnes ou vases de ces tombes ont été projetés sur la tombe du maréchal à l'entrée du cimetière de Port-Joinville, village où il purgeait une peine de détention à perpétuité à sa mort, le 23 juillet 1951 à l'âge de 95 ans.

Les actes de vandalisme ont été découverts mercredi matin par des employés municipaux de l'île.

L'élu compte sur les témoignages de riverains du cimetière pour aider les gendarmes dans leur enquête. «Cela a dû faire du bruit, ils ont dû entendre quelque chose», a-t-il expliqué.

Né le 24 avril 1856, le maréchal Pétain a été condamné à mort (peine commuée en prison à vie) en 1945 pour son rôle de fondateur du régime de Vichy qui a collaboré avec l'Allemagne nazie.

Il avait été incarcéré dans le fort de l'île d'Yeu, où il mourra six ans plus tard.


La tombe du maréchal Pétain vandalisée sur l'Ile d'Yeu
19.09.07 | 20h13

La tombe du maréchal Pétain sur l'Ile d'Yeu (Vendée) a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

La croix de la tombe a été cassée. Des décorations funéraires de tombes avoisinantes ont été jetées et le contenu d'une poubelle de 100 litres renversé sur la tombe du maréchal, a-t-on précisé de même source. Une enquête a été ouverte.

Selon la gendarmerie, qui recherche des témoins, les faits se seraient déroulés entre 23h00 et 04h00.

"Ce n'est vraiment pas beau à voir", a déclaré à l'AFP Henri Thibaud, maire adjoint de l'Ile d'Yeu. "Une dizaine de tombes autour ont aussi été saccagées", leurs plaques de marbre, couronnes ou vases ayant été projetés sur la tombe du maréchal à l'entrée du cimetière de Port-Joinville, village où il purgeait une peine de détention à perpétuité à sa mort, le 23 juillet 1951 à l'âge de 95 ans.

Les actes de vandalisme ont été découverts mercredi matin par des employés municipaux de l'île.

"Il n'y a jamais eu d'acte de vandalisme au cimetière", a assuré M. Thibaud. Selon lui, les particuliers qui ont eu leurstombes saccagées vont porter plainte.

L'élu compte sur les témoignages de riverains du cimetière pour aider les gendarmes dans leur enquête. "Cela a dû faire du bruit, ils ont dû entendre quelque chose", a-t-il expliqué.


Pèlerinage à l'Ile d'Yeu
le 22 septembre 2007

Samedi 22 septembre 2007

Pèlerinage à l'Ile d'Yeu "Pour ne pas oublier"

Monsieur l’Abbé de Cacqueray a souhaité renouveler la démarche de Monseigneur Lefebvre en organisant, le samedi 22 septembre 2007, un pèlerinage à l’Ile d’Yeu pour accomplir un devoir de piété filiale et de gratitude. Nous vous invitons à participer nombreux à ce pèlerinage.

Adresse au Maréchal Pétain par Mgr Lefebvre (13 avril 1987 à l’Ile d’Yeu)

« Réunis autour de votre dépouille mortelle, persuadés que l'ignoble traitement que vous avez subi dans ce lieu de déportation vous a valu, grâce à la miséricorde de Dieu et à votre esprit de foi, d’être en possession du bonheur éternel, nous tenons par notre pèlerinage en ces lieux, à vous rendre hommage, à vous qui avez deux fois sauvé la France, et qui non seulement l’avez sauvée, mais l’avez restaurée spirituellement et moralement, en lui faisant retrouver ses fortes traditions de foi, de travail et d’amour de la famille.

C’est pourquoi, persuadés que vous pouvez désormais intercéder pour nous auprès de Dieu, avec tous les saints et saintes de la patrie, nous vous supplions de venir au secours de la France, que vous avez si bien servie, pour qu’elle retrouve l’esprit dont vous l’avez animée au temps de la grande épreuve.

Quant à nous, il nous incombe de restaurer votre mémoire et de vous rendre l’honneur et la considération qui vous sont dus comme sauveur de la Patrie, dans deux circonstances où son sort était désespéré. Vous avez alors fait preuve d’une vertu et d’un héroïsme exceptionnels qui auraient dû vous valoir le titre de Père de la Patrie.

Nous vous promettons de tout faire pour que justice vous soit rendue et nous continuerons de prier les saints et saintes de France à cette intention. Vive le Maréchal Pétain! Vive la France !»

source
http://www.laportelatine.org/district/prieure/nantes/MalPetain/MalPetain.php


Décès de l'un des quatre derniers poiluslefigaro.fr (avec AFP). Publié le 16 janvier 2007Actualisé le 16 janvier 2007 : 18h37 Le 11 novembre 2006, René Riffaud avait été le seul survivant de la «Grande Guerre» à se rendre sous l'Arc de Triomphe pour la commémoration de l'Armistice.
Euler/AFP

Il était l’un des quatre derniers poilus de la Première guerre mondiale. René Riffaud s’est éteint mardi à l'âge de 108 ans, a annoncé l'Office national des anciens combattants (ONAC). Michèle Alliot-Marie a immédiatement salué en lui «une personnalité», estimant qu'il pourrait être un exemple pour «les jeunes en manque de repères et de valeurs».

Le 11 novembre 2006, René Riffaud était le seul survivant de la Grande Guerre à se rendre sous l'Arc de Triomphe pour la dernière cérémonie nationale de commémoration de l'Armistice. Le vieux monsieur avait pris place dans une chaise roulante face à la flamme du souvenir ravivée par le président de la République. «Monsieur Chirac m'a demandé de venir. En bon petit soldat, j'ai obéi», confiait-il à l'époque. Le benjamin des poilus s'était alors brièvement entretenu avec le président qui l'avait salué «avec amitié, affection et respect».

Né le 19 décembre 1898 à Souk el Arba, en Tunisie, René Riffaud avait été incorporé en 1917 à l'âge de 18 ans dans un régiment d'artillerie et avait combattu dans l'est de la France où il fut gazé. Il s'exprimait peu sur la guerre qui fut pour lui un moment difficile.

«Cercle très fermé»

L'homme n'avait même pas demandé sa carte de combattant et jusqu’à début 2006, ne figurait pas sur la liste des derniers «poilus». «Il considérait avoir fait son devoir et n'avoir rien à demander», explique Laurence Berthaud, sa petite fille qui l'avait incité à reconsidérer sa position «pour sa descendance». «L'erreur» fut finalement réparée en avril 2006 avec la remise officielle de la carte par le ministre délégué aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera, qui avait alors dit son «émotion» de faire entrer René Riffaud «dans le cercle très fermé des sept derniers Poilus».

Veuf depuis 1979, René Riffaud avait eu un fils, décédé en 2004, trois petites-filles, sept arrière-petits-enfants et une arrière-arrière-petite-fille.

A la maison de retraite médicalisée de Tosny, dans l’Eure, où il résidait depuis 2002, l'ancien «poilu» ne lisait pas, ne regardait pas la télévision mais avait conservé une passion pour la radio qu'il écoutait en se collant le poste à l'oreille.


L' ouvrage de référence pour le 90 ème anniversaire de la bataille de Verdun
"Les 300 jours de Verdun"

sous la direction de Jean-Pierre Turbergue aux éditions italiques

http://www.italiques.com/italiques/index.php?sp=liv&livre_id=45

Le 21 février 1916 à l’aube, un déluge de fer et de feu s’abat sur les positions françaises de la région fortifiée de Verdun. La plus grande bataille de la Première Guerre mondiale vient de commencer. Elle durera 300 jours et 300 nuits, et s’achèvera par une victoire française : malgré la détermination et la supériorité en artillerie des Allemands, « ils ne passeront pas ! » Mais le prix à payer sera terrible : 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés, français et allemands confondus, un paysage labouré par 60 millions d’obus, des villages entiers rayés de la carte…
Pour commémorer ce duel de Titans, il fallait un ouvrage d’exception.
Un an de travail a été nécessaire aux équipes réunies par les Éditions Italiques (historiens civils et militaires, iconographes, infographistes, secrétaires de rédaction, maquettistes…) pour réaliser l’album-souvenir que méritait le sacrifice des poilus : un an pour explorer les kilomètres de rayonnages du Service historique de la Défense qui, pour la première fois, a ouvert à un éditeur tous ses fonds sur la Grande Guerre. Un an pour extraire de ce gisement unique les documents les plus forts et les plus émouvants. Un an pour numériser de précieux originaux rarement, voire jamais, sortis jusque-là de leurs cartons d’archives. Un an pour restaurer des milliers d’images chocs qui nous plongent dans le quotidien des combattants et l’horreur de leur condition. Un an pour photographier, dans les plus grandes collections publiques et privées, les armes, les pièces d’uniformes, les objets de tranchée qui font ressurgir sous nos yeux la vie et la mort des soldats de Verdun. Un an pour dépouiller les journaux de marche et d’opérations des régiments, les dépêches d’état-major, les rapports des officiers et les dossiers des grands acteurs du drame. Un an pour sélectionner, parmi les trésors cartographiques inédits du château de Vincennes, la carte ou le croquis d’artillerie d’époque qui replace l’action dans son cadre géographique et topographique. Un an pour retrouver, en France et en Allemagne, les lettres et les témoignages qui nous font revivre chaque jour et chaque épisode de la bataille de l’intérieur, aux côtés des combattants des deux camps. Un an pour donner à cette matière éditoriale d’une richesse jamais atteinte le traitement artistique qu’elle appelait.
Au-delà du récit des combats que ce livre détaille jour par jour et souvent heure par heure, de nombreux encadrés thématiques éclairent d’autres aspects trop souvent oubliés de la bataille. Car raconter Verdun, c’est aussi expliquer l’importance des armes nouvelles et effrayantes, tels les gaz de combat ou les lance-flammes, qui transformèrent le bois des Caures, le ravin de la Mort, les forts de Vaux et de Souville ou la cote 304 en autant d’enfers. C’est montrer que la victoire a été également arrachée dans le ciel, par les as de la chasse, de l’observation aérienne et du bombardement. C’est rendre aux obscurs, aux sans-grade – conducteurs, brancardiers, muletiers, hommes de soupe, infirmiers, aumôniers, gendarmes, territoriaux… –, dont le rôle est trop souvent oublié, l’hommage qui est dû à leur sacrifice anonyme.
Car, on l’aura compris, le vrai héros de ce livre-événement, c’est toujours, en définitive, le poilu de Pétain ou le feldgrau du Kronprinz. L’homme, tout simplement, avec ses traits d’humour ou de colère, ses moments de grandeur et de découragement, ses heures de gloire et ses heures de doute.

Ouvrage publié en partenariat avec le Service Historique de la Défense et le Mémorial de Verdun, avec le soutien des Gueules Cassées, du Conseil Régional de Lorraine, du Conseil général de la Meuse et de la Ville de Verdun.


lundi 21 aout 2006, 16h33
Le téléphone de Pétain à Verdun volé à la mairie de Souilly

SOUILLY (AFP) - Le téléphone dont se servait le général Pétain, devenu maréchal, a été volé à la mairie de Souilly (Meuse), ancien quartier général de la 2e armée française durant la bataille de Verdun.

Dans l'ancien bureau défraîchi de l'état-major, soleil et poussière ont noirci depuis des décennies le tapis sur lequel était posé l'appareil. A la place du téléphone, "à manivelle" précise Hubert Vernier, le maire de la commune, il ne reste plus qu'une marque blanche.

"Lorsque je suis monté dans cette pièce dans l'après-midi (de dimanche 20 août), l'appareil n'était plus là. Ca m'a sauté aux yeux", raconte-t-il. L'endroit a toujours été ouvert au public de 9 heures à 19 heures. Jusqu'alors, jamais rien n'avait disparu."

De l'autre côté du sous-main d'époque, encore sur le bureau, une autre tache blanche indique que "la liste des gens de Souilly morts durant l'occupation allemande a elle aussi disparu", soupire l'édile. Ailleurs, un pas de vis nu marque l'absence d'une lourde boule en cuivre.

Un fauteuil bordeaux usé, estampillé "fauteuil du maréchal Pétain" est par contre resté en place "car il était trop volumineux", estime Hubert Vernier, tout comme deux drapeaux d'époque, largement défraîchis: la bannière étoilée et l'oriflamme français, devenu violet-blanc-rose.

Le vol s'est déroulé dimanche, jour de vide-grenier à Souilly, quand la mairie était ouverte pour le confort des chineurs. Près de 200 personnes avaient alors visité l'exposition photo sur la bataille de Verdun, au rez-de-chaussée du vieux bâtiment, et le QG de la 2e armée à l'étage, "une affluence exceptionnelle" saluée par le maire.

Durant la Première Guerre mondiale, Souilly, petite bourgade de 900 âmes au début du siècle - environ 300 habitants aujourd'hui - était un point stratégique pour l'armée française, avec, en plus du quartier général, un hôpital militaire et une base aérienne, désormais rasés.


Le Nouveau livre du Général Le Groignec

C'est à la France des années 1940-1944 que ces pages sont consacrées, non pour en faire l'histoire si complexe, mais pour répondre aux mensonges médiatisés qui, notamment, accusent notre pays d'avoir capitulé en 1940, et de s'être rendu complice du génocide juif perpétré par l'Allemagne hitlérienne.
La bassesse de ces accusations est telle que leurs auteurs évitent, le plus souvent, de les porter contre la France, mais les adressent à une entité étatique qu'ils baptisent du qualificatif " Vichy ". Ce nom de baptême dont le contenu politique échappe à toute définition - permettant ainsi toutes les interprétations - fut inventé par Charles de Gaulle qui, dans ses écrits et discours, l'employa plus souvent que le vocable " allemand ". Cette discrimination gaullo-médiatique a fait école.
Il est rare, en effet, de trouver la moindre référence à l'Allemagne dans les difficultés auxquelles la France à dû faire face de 1940 à 1944. Pour s'en convaincre, il suffit de lire ou d'écouter les médias, ainsi que les discours tenus le 16 juillet lors de la commémoration annuelle de la rafle du Vel'd'Hiv'. L'on pense alors à Raymond ARON qui parlait de " l'attitude a-historique qui n'analyse presque jamais les intentions et les motivations des acteurs du drame, ni les problèmes qui se posaient à eux ".
Les premiers chapitres du présent ouvrage rapportent les conditions dans lesquelles l'Europe fut, de 1940 à 1944, plongée dans la nuit allemande. Ils répondent, ensuite, aux calomnies médiatisées sur la prétendue complicité de la France et de ses gouvernements dans l'acte de barbarie que fut le génocide juif. Dans les chapitres suivants, sont évoquées les causes et les conséquences de la défaite, en juin 1940, des armées françaises.
Désastre qui conduisit le dernier gouvernement de la IIIe République à signer un armistice, et non la honteuse capitulation dont parlent les ignares et les lobbies qui, par leurs mensonges, tel le faux appel du 18 juin, tentent de déshonorer la France et ses armées, en se déshonorant eux-mêmes.

Nouvelles Editions Latines
6 r Vaugirard 75006 PARIS
01 43 54 77 42
fax : 01 43 29 69 81


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L'effrayant mystère de Verdun
LE MONDE | 09.06.06 | 18h02 • Mis à jour le 09.06.06 | 18h05
VERDUN ENVOYÉ SPÉCIAL

Verdun, cul-de-sac de l'humanité. La raison se heurte ici à une impasse. Le visiteur désorienté tourne en rond du fort de Douaumont à celui de Vaux, du bois des Caures au Mort-Homme, de la cote 304 à Fleury. Il s'arrête à chaque station de ce chemin de croix blanches. Il y a forcément un sens à tout ça ! Il cherche, s'égare. Vain effort pour s'en sortir. On ne passe pas.

Carnet de route
Verdun, située au coeur du département de la Meuse, à 200 km de Strasbourg, 100 km de Reims, 250 km de Paris, est accessible en train depuis la gare de l'Est et par l'autoroute A 4.


Commémoration. La ville célèbre jusqu'en décembre le quatre-vingt-dixième anniversaire de la bataille. Colloques, visites guidées, expositions et spectacles sont organisés à cette occasion, autour du thème de la réconciliation franco-allemande. Le point d'orgue des commémorations est prévu en juin, avec notamment un son et lumières dans les anciennes carrières, du 23 juin au 29 juillet. Le programme détaillé peut être consulté sur le site du conseil général de la Meuse (www.cg55.fr/culture/user_memoire_calendrier. htm#) et auprès de la maison du tourisme de Verdun (03-29-86-14-18).


Agenda
Quelques dates. Le 22 juin, l'ensemble Musique Oblique sera en concert à la mémoire des israélites combattants de Verdun. Le 23 juin, l'orchestre de Paris interprétera La Neuvième Symphonie de Beethoven. Les Coloniaux, d'Aziz Chouaki, interprétés par le comédien algérien Fellag, sont prévus du 22 au 24 juin. Le Feu, tiré du roman d'Henri Barbusse, mis en scène par Balazs Gera, sera joué du 1er juin au 1er juillet. Le 24 octobre, ce sera Un requiem allemand, de Brahms, par l'Orchestre national de Lorraine. Une exposition réalisée à partir de plaques stéréoscopiques, "La Grande Guerre en relief", sera présentée jusqu'à la fin du mois de décembre au Centre mondial de la paix, à Verdun. Courant juin, il est également prévu d'allumer 700 000 bougies sur la Meuse, en hommage aux victimes françaises et allemandes de la bataille.


Lectures
Le Centre mondial de la paix, des libertés et des droits de l'homme, l'office du tourisme, le Mémorial ou la librairie Ducher proposent une importante documentation sur la période. La bibliographie sur Verdun est abondante (une liste est disponible sur www.grande-guerre.org/Bibliographie/1916.htm). A noter, deux livres de témoignages d'anciens soldats : Verdun 1916, de Jacques Péricard (Nouvelle Librairie de France, 612 p., 19 euros) et Verdun, la plus grande bataille de l'histoire racontée par les survivants, de Jacques-Henri Lefebvre (Ed. du Mémorial, Verdun, 507 p., 25 euros).


Du 21 février au 16 décembre 1916, une bataille aura poussé des hommes bien au-delà des limites communément admises de la souffrance. Rares sont les lieux au monde où tant d'êtres auront été tant broyés. C'était en France, c'était hier, il y a quatre-vingt-dix ans tout juste. Ils étaient nos pères ou nos grands-pères, ces bonshommes en bleu horizon ou ces feldgrau qui fixaient l'objectif, le regard hébété. Les rescapés s'étaient souvent montrés discrets de leur vivant sur ce qu'ils avaient vécu. Etait-ce explicable aussi ?

"Ne me demande pas comment, ne me demande pas pourquoi !", avait supplié un soldat à sa femme. Hormis quelques amateurs de gloire militaire, la plupart des visiteurs viennent justement pour cela : savoir comment et pourquoi. L'enfer de Verdun fait partie de l'histoire de France, mais plus encore des sagas familiales. Le système de rotation des troupes, le fameux "tourniquet", appliqué par l'état-major français, a associé à ces combats décisifs une large partie des effectifs de l'époque. Cette bataille s'est ainsi posée comme une ombre dans des millions de foyers et a largement contribué à nourrir le pacifisme français. "Il a fait Verdun", savait-on simplement de l'aïeul. Comme si cela résumait tout. Longtemps, d'ailleurs, ça n'a intéressé qu'à moitié. Et puis une photo, une lettre, trouvées dans un tiroir, un livre pioché au hasard ont éveillé la curiosité, donné l'envie d'aller voir. Chaque année, 400 000 personnes se rendent ainsi dans la cité meusienne, avec la frustration du non-dit familial.

Sur place, il faut un effort d'imagination, un bon guide ou le secours des témoignages écrits des poilus pour gratter le paysage verdoyant, le charme trompeur, et découvrir par-dessous la boue du drame. Depuis la ville, par exemple, il faut faire abstraction du caractère bucolique de cette route qui grimpe depuis les berges rêveuses de la Meuse. Là, dans le bruit des canons et la lumière des fusées éclairantes, s'opérait de nuit la relève. Les colonnes de ceux qui allaient à la mort croisaient le cortège des fantômes qui en revenaient. Le visiteur découvre le champ de bataille, aujourd'hui domaine de la forêt et de l'ONF. Protéger de la pluie et du soleil par la frondaison des arbres, il faut encore recomposer ce décor arasé. Plus de trente millions d'obus sont tombés là, deux millions rien que pour les premières quarante-huit heures. Ce consciencieux labourage a créé un décor dont seuls quelques saisissants clichés panoramiques parviennent à donner un aperçu. Dans cette fange grouillaient les hommes. "Nous sommes des rats : les mêmes instincts, la survie coûte que coûte, la trouille collée aux reins comme une sale sangsue", écrit l'un d'eux.

A Verdun, il faut lire l'horreur en creux. Dans les cratères à moitié nivelés qui modèlent encore le sol. Dans les tranchées dont ne restent que de maigres sillons courant en zig-zag au ras du sol comme des lapins effrayés. Dans les neuf villages qui ont été rayés de la carte, comme Fleury, Louvemont, Beaumont ou Cumières. Ceux-là ont été comme avalés par la terre, avec tout au plus une ou deux rangées de pierres qui affleurent encore. Les maisons ont été englouties, tandis que les cadavres des cimetières ont été ramenés à la surface par les bombes, la mort prenant le dessus sur la vie. Les habitants évacués au début des combats n'ont pas été autorisés à revenir après l'Armistice. Mais aujourd'hui encore, des conseils municipaux sont désignés qui régissent ces lieux pour mémoire.


LE MÉPRIS DE LA VIE HUMAINE


L'ampleur de la boucherie se lit dans un autre néant : on ne sait toujours pas combien d'hommes ont péri à Verdun. Les historiens se partagent sur les chiffres, qui varient du simple au double, évoquent tantôt les pertes (blessés et tués), tantôt les morts seuls. Alors 150 000, 300 000, 700 000 ? On connaît mieux le nombre d'obus tombés, de pièces d'artillerie déployées que la quantité de pauvres hères qu'ils ont fauchés.

Cette lacune dit plus que tout le mépris de la vie humaine qui animait les états-majors. Erich von Falkenhayn, le commandant de l'armée allemande, entendait par son offensive baptisée "Gericht" (tribunal) "saigner à blanc" les troupes françaises. C'était tuer pour tuer. Le général Pétain voulait tenir à n'importe quel prix. "On les aura", jurait-il. Vaste programme. La stratégie n'était dès lors que l'habillage intellectuel d'un jeu de massacre. Les ruines, les forts, les collines, les tranchées dix fois pris et dix fois perdus n'étaient qu'un prétexte à jauger la résistance humaine de l'adversaire.

Parmi les tués, seuls 60 000 ont été identifiés. Les autres sont restés des morts anonymes, corps sans nom, ou des disparus, nomssans corps. Les recherches systématiques ont été abandonnées depuis longtemps. Mais, régulièrement, la terre rend de nouveaux ossements.

Ils sont transportés à l'ossuaire de Douaumont. L'édifice a été construit entre 1920 et 1932. Il abrite 130 000 combattants anonymes et est entouré d'une nécropole de 16 000 sépultures blanches. On n'appréciera ou on n'appréciera pas ce monument, le jugeant qui majestueux, qui grandiloquent. De la même manière, on goûtera ou on ne goûtera pas les lucarnes impudiques qui offrent une vue sur les empilements d'os, Français et Allemands mêlés. Comme s'il fallait les voir pour le croire ou communiquer un peu plus la nausée de toutes ces vies sacrifiées.

L'effroi est partout à Verdun, et jusque dans les descriptions du quotidien des soldats. La citadelle et le musée-mémorial, inauguré en 1967 à l'emplacement de l'ancienne gare de Fleury, en offrent un bon aperçu, même si les jeunes générations pourront juger la scénographie désuète. Dans les couloirs suintant d'humidité des forts de Douaumont et de Vaux, se devinent la promiscuité, le bruit à rendre fou des obus, la faim, la soif, l'odeur des morts qui pourrissent et des latrines qui débordent. En tous lieux sourd de l'herbe tendre l'horreur de ce sinistre gagne-terrain de 300 jours. L'avancée des Allemands n'excédera pas 5 kilomètres, en juin, avant qu'ils ne soient renvoyés à leur point de départ, en décembre. Les soldats français auront tenu. La légende de Verdun commençait.

Pourquoi et comment un tel sacrifice ? Les deux questions reviennent, lancinantes. Les historiens s'écharpent sur les motivations qui ont permis à des hommes de supporter tant de souffrances : patriotisme, haine des Boches, sens du devoir, respect des officiers, peur des sanctions, abrutissement général ? Ceux qui étaient là le savaient-ils eux-mêmes ? Le visiteur repart avec toutes ses questions vers Bar-le-Duc, reprend en sens inverse la Voie sacrée. C'est une voie sans issue.

Benoît Hopquin
Article paru dans l'édition du 10.06.06


Communiqué de l'A.D.M.P.


150 ème anniversaire de la naissance du Maréchal à Cauchy-à-la-Tour

Comme chaque année l' A.D.M.P. célèbrera cette naissance dans sa ferme natale



le samedi 22 avril 2006

L' inscription au préalable est obligatoire accompagnée de son règlement


 

Communiqué de l'A.D.M.P.


VERDUN : 21 FEVRIER 1916 - 21 FEVRIER 2006

Pour le 90 ème anniversaire de la bataille de Verdun,
l’Association pour Défendre la Mémoire du Maréchal Pétain (A.D.M.P.)
honorera la mémoire du « Vainqueur de Verdun »
par le dépôt d’une gerbe sur sa tombe à l’Ile d’Yeu.


La gerbe de fleur sur la tombe du Maréchal de France


L’A.D.M.P. invite tous les Français soucieux de la mémoire nationale
à se souvenir de la plus grande bataille de l’Histoire et du sacrifice des Poilus
dont les tous derniers survivants sont encore parmi nous.



DEUX POILUS "RETROUVES" ! ILS SONT ENCORE SEPT.

- Deux de plus ! Deux survivants de la "Der des der ", deux vétérans de la Grande Guerre qui n'avaient pas été répertoriés par l'Office national des anciens combattants ( O.N.A.C. ) et dont les combats livrés pour la France entre 1917 et 1918 viennent enfin d'être reconnus. Un "découverte" qui porte ainsi aujourd'hui à sept le nombre des derniers combattants français de la Première Guerre Mondiale encore vivants.

- François Jaffré, 104 ans , et René Riffaud, 107 ans, ont bien faillis être oubliés par leurs contemporains. En effet, pour se voir attribuer le titre et la carte d'ancien combattant, il faut en faire la demande officielle auprès de l'O.N.A.C. , qui les accorde si le postulant remplit un ou plusieurs des quatre critères suivants :

- trois mois de présence en unité combattante;

- captivité;

-évacuation après blessure de guerre dans une unité combattante;

-citation

Le plus jeune de nos deux poilus, François Jaffré, 104 ans, engagé dans la Marine à l'âge de 16 ans en septembre 1917, s'était bien inscrit auprès de l'O.N.A.C., mais ce dernier avait perdu sa trace à la suite d'un déménagement. René Riffaud, 107 ans, en revanche, incorporé en 1917 au 42ème régiment d'artillerie coloniale avec lequel il a combattu dans les Ardennes, n'avait pas demandé sa carte !

Un bel exemple d'humilité au regard de ces bataillons de résistants de la " dernière heure" qui portent abusivement aujourd'hui le titre d'anciens combattants ... dimanche 26 février 2006, 19h31


VALEURS ACTUELLES

L’esprit de Verdun

L’immense bataille engagée le 21 février 1916 fut pour la France la plus terrible des épreuves endurées entre 1914 et 1918. Elle reste le symbole du sacrifice et de la résistance de toute une génération.
Davantage que le “miracle de la Marne” ou que les victoires décisives de l’été 1918, Verdun résume, dans la mémoire collective, la tragédie de 1914-1918. Temple du souvenir, l’espace aujourd’hui...

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Décès de l'un des derniers "poilus" de la Première Guerre mondiale

GIEN (Loiret) (AFP) - Ferdinand Gilson, l'un des six derniers "poilus" de la Première Guerre mondiale, est décédé à l'âge de 107 ans dans la nuit de samedi à dimanche à l'hôpital de Gien (Loiret), a-t-on appris auprès de membres de sa famille.

Né à Champigny-sur-Marne, l'ancien poilu avait eu 107 ans le 20 octobre. Il vivait en famille à Choux, dans le Loiret.

Incorporé en 1917, après un court passage dans l'infanterie, celui que ses copains surnommaient le "morpion" en raison de sa taille (1,63 m) est ensuite muté dans l'artillerie ou il combat comme brigadier jusqu'à l'armistice.

En août 1918, il est envoyé à Fontainebleau pour y suivre des cours d'officier. Il réchappe de justesse à la grippe espagnole, mais sera réformé en novembre 1919 après avoir été hospitalisé quatre mois et perdu 14 kg.

Après un passage à Paris, il part s'installer dans l'Eure, où il monte sa petite fabrique de matrices et poinçons et rencontre sa femme.

En 1940, Ferdinand Gilson qui refuse de travailler pour les Allemands, s'engage dans la Résistance, où il prend le nom de "gueule noire", parce qu'il travaille dans la mécanique.

Il ne reste désormais que cinq survivants de la "der des der", selon l'Office national des anciens combattants.


L’esprit de Verdun

L’immense bataille engagée le 21 février 1916 fut pour la France la plus terrible des épreuves endurées entre 1914 et 1918. Elle reste le symbole du sacrifice et de la résistance de toute une génération.

Davantage que le “miracle de la Marne” ou que les victoires décisives de l’été 1918, Verdun résume, dans la mémoire collective, la tragédie de 1914-1918. Temple du souvenir, l’espace aujourd’hui boisé qui s’étend des forts de Tavannes ou de Saint-Michel au sud jusqu’au bois des Caures ou à Herbebois au nord, demeure le lieu sacré où le musée de Fleury, l’ossuaire de Douaumont ou les quelques ruines des villages détruits témoignent de l’abnégation, du courage et de l’esprit de sacrifice dont surent faire preuve les combattants de 1916.
Le sanctuaire mémoriel de Verdun fut le lieu de pèlerinage pour les survivants et les proches des disparus au cours des années d’après-guerre, quand Pierre Mac Orlan disait du monument de Douaumont, inauguré au mois de septembre 1927, qu’il « n’était ni une cathédrale ni un musée macabre, mais une émouvante pensée de pierre, une sorte de citadelle divine qui règne sur un peuple d’ombres aux silhouettes torturées ».
Trois générations plus tard, le site est devenu le symbole de la réconciliation franco-allemande lors de la cérémonie qui y réunit François Mitterrand et Helmut Kohl, au moment où la mise en œuvre du projet européen donnait au drame de 1914-1918 toute sa dimension de conflit absurde et suicidaire.
Il est 7 h 15 du matin, le 21 février 1916, quand se déchaîne au nord de Verdun, sur la rive droite de la Meuse, le terrifiant Trommelfeuer déclenché par l’artillerie allemande. Un déluge d’obus s’abat sur les positions françaises. Le Kronprinz de Prusse, commandant en titre de la Ve armée allemande, témoigne : « À voir ce bombardement effrayant, nul n’aurait pu penser que les tranchées françaises fussent encore tenues par un seul homme vivant. »
Il n’y a même plus de tranchées tant le feu a bouleversé le terrain, creusant d’énormes entonnoirs, pulvérisant les ouvrages défensifs. À 16 h 45, par petits groupes, l’infanterie allemande progresse dans un décor de fin du monde. Rhénans, Hessois et Brandebourgeois avancent rapidement. Contre toute attente, ils se heurtent à une résistance aussi vive qu’inattendue.
À Haumont, les débris de deux bataillons retardent pendant plusieurs heures la progression allemande. À Herbebois, où les Français s’accrochent, l’ennemi ne parvient pas à prendre pied. Au bois des Caures, défendu par les 56e et 59e bataillons de chasseurs du lieutenant-colonel Driant, les combats sont furieux au cours des deux journées terribles des 21 et 22 février.

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Il y a 90 ans : Début de la bataille de Verdun.
En attaquant Verdun, l'état major allemand ne cherche pas tant à conquérir la ville qui offre un intérêt stratégique limité qu'à faire sauter le dernier verrou de Paris et renforcer le dispositif allemand. Verdun est une zone puissamment fortifiée (fort de Douaumont, fort de Vaux) avec très peu de troupes françaises qui la défendent, l'état major français étant convaincu qu'aucune attaque n'aurait lieu dans la région. Le 21 février 1916 au matin, un déluge de feu s'abat sur Verdun. Le général allemand Erich Von Falkenhayn vient de mettre en application sa stratégie du "Trommelfeuer" ("tambour de feu") à savoir le pilonnage incessant des positions françaises (10.000 obus par heure sur certains secteurs) ainsi que l'utilisation de gaz toxiques. Malgré tout, l'infanterie allemande va se heurter à la résistance héroïque des soldats français. Après la chute du fort de Douaumont le 25 février 1916, Joffre affecte le général Pétain à Verdun avec pour mission de défendre coûte que coûte la capitale de la Meuse. Afin de ménager les soldats et de combler les pertes énormes (jusqu'à 3.000 hommes par jour), Pétain instaure une relève permanente. Ainsi, presque tous les poilus participeront à la bataille de Verdun. Dans un second temps, il réorganise l'acheminement du matériel et des munitions en aménageant la route Bar-le-Duc-Verdun. Cette "voie sacrée" comme l'appellera plus tard Maurice Barrès, verra passer jusqu'à 12.000 camions par jour. Peu à peu, les Français reprennent l'offensive sous le commandement du général Nivelle. Les Allemands, faute de moyens, perdent progressivement le terrain conquis. Au mois d'octobre, le fort de Douaumont est repris et 6.000 Allemands faits prisonniers. A la mi-décembre, après dix mois de combats, la bataille de Verdun est terminée. La bataille de Verdun est un revers pour l'armée allemande mais elle donne surtout l'impression d'un immense gâchis. Le gain en territoire conquis est nul, les pertes humaines sont impressionnantes (plus de 300.000 tués ou blessés des deux côtés), et le paysage est devenu apocalyptique. Verdun reste pourtant le symbole national du courage, du sacrifice et de la souffrance.

Les liens
http://www.verdun-douaumont.com/fr/index.html
Site officiel de l'ossuaire de Douaumont.


Philippe PÉTAIN : Biographie

Philippe PÉTAIN (1856-1951)

Héros de la Bataille de Verdun, le maréchal Pétain devient ministre de la Guerre dans le gouvernement de Gaston Doumergue (1934). Il signe l’armistice pour éviter au pays la capitulation.

L’Assemblée nationale lui donne les pleins-pouvoirs le 10 juillet 1940, ce qui lui permet d’établir un régime autoritaire basé sur la "Révolution nationale". Il se trouve peu à peu engagé dans une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie, ce qui l’amène à cautionner les exactions commises par l’occupant. Déféré devant la Haute Cour de justice au printemps 1945, il est condamné à mort. Il est finalement gracié en raison de son grand âge par le général de Gaulle qui commue sa peine en détention à vie.

La polémique suscitée par le geste de François Mitterrand de faire fleurir sa tombe pour l’anniversaire de sa mort montre que la controverse à propos du rôle qu’il a joué dans l’histoire n’est pas close.


Verdun, symbole de la Grande Guerre

le 18-2-2006 10:33

Le seul nom de Verdun suffit à résumer toute l'horreur de la Grande Guerre. Les célébrations marquant le 90ème anniversaire de la bataille débutent mardi. 300.000 soldats, français et allemands, y sont tombés entre février et décembre 1916. 400.000 autres ont été blessés au cours de la bataille. "Par un phénomène de syncrétisme symbolique, Verdun a fini par résumer la guerre au point d'occulter ses autres temps forts comme les batailles de La Somme ou de la Marne" relève Gérard Domange, responsable des projets pédagogiques au Mémorial de Verdun.
Pour les spécialistes, l'ancrage de Verdun dans la mémoire des Français est aussi étroitement associé au général Pétain (devenu maréchal en 1918). Dans cette bataille qui durait, "Pétain a compris que le moral et les conditions de vie des troupes seraient des facteurs essentiels pour la poursuite de la lutte. La décision de relever systématiquement tout bataillon dès qu'il avait plus d'un tiers de pertes a fait que la grande majorité des communes de France a eu au moins un combattant à Verdun.

Le procédé des relèves incessantes (les norias) a conféré à la bataille "une résonance émotionnelle sur l'ensemble du territoire métropolitain, une importance exceptionnelle qui touche aujourd'hui encore toutes les générations", poursuit Gérard Domange.

http://www.rtl.be/page/rtlinfo/articles/international/209.aspx?articleid=56658


L'ossuaire de Douaumont en timbre
LE MONDE | 18.02.06 | 13h25 • Mis à jour le 18.02.06 | 13h25

La poste mettra en vente générale, lundi 6 mars, un timbre à 0,53 euro consacré à l'ossuaire de Douaumont (Meuse, photo). C'est là que reposent les dépouilles mortelles des soldats français et allemands tombés à Verdun du 21 février à décembre 1916. La bataille de Verdun, qui se solda par près de 750 000 morts, blessés ou disparus, fut la plus meurtrière de toute la première guerre mondiale après l'offensive de la Somme (plus de 1 million de victimes, dont 400 000 Britanniques, 200 000 Français et 450 000 Allemands).

La première pierre de l'ossuaire situé à proximité du fort de Douaumont (Meuse), dont l'évêque de Verdun, Mgr Ginisty, eut l'idée, fut posée par le maréchal Pétain le 22 août 1920. Le président de la République Albert Lebrun l'inaugura officiellement le 7 août 1932. Le timbre représente les croix blanches du cimetière et la tour du clocher en forme d'obus de l'ossuaire - qui domine le site de ses 46 mètres - où reposent les restes de 130 000 soldats.

Le timbre, au format horizontal 40 × 30 mm, dessiné et gravé par René Quillivic, est imprimé en taille-douce en feuilles de cinquante exemplaires.

René Quillivic, né le 30 avril 1925 à Carpentras, porte le même nom que son père, le sculpteur et céramiste René Quillivic (1879-1969). Formé aux Beaux-Arts (atelier de Robert Cami), disciple de Fernand Léger, il a obtenu le second Grand Prix de Rome de gravure en 1950, avant de créer son premier timbre pour Monaco en 1970 puis de dessiner et de graver pour la France une vignette consacrée à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port parue en 1974. Ce fut là le prélude d'une carrière philatélique qui compte aujourd'hui plus de 250 timbres. Son dernier, paru en 2003, célèbre le 275e anniversaire de la franc-maçonnerie française. René Quillivic a été élu à l'Académie des beaux-arts, section de gravure, le 1er juin 1994.

La vente anticipée se déroulera samedi 4 et dimanche 5 mars, à Douaumont, au bureau de poste temporaire "premier jour" ouvert à l'abri des pèlerins, place Monseigneur-Ginisty.

Pierre Jullien
Article paru dans l'édition du 19.02.06


Dalil Boubakeur satisfait d’un projet de mémorial musulman près de Verdun
Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, s'est réjoui mardi à Verdun de la construction prochaine, sur la nécropole nationale de Douaumont (Meuse), d'un mémorial en hommage aux soldats nord-africains ayant combattu dans l'armée française enrre 1914 et 1918.

Ce mémorial d'une centaine de mètres carrés, "couvert et ouvert, propre à la réflexion" a dit M. Boubakeur, sera bâti dans le carré musulman de la nécropole qui abrite 592 tombes de soldats algériens, marocains et tunisiens tombés lors de la bataille de Verdun.

Le recteur de la mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a tenu remercier Jacques Chirac d'avoir donné son accord pour la construction du mémorial dont l'inauguration est prévue en juin 2006 lors des cérémonies qui marqueront le 90ème anniversaire de la bataille de Verdun (février-novembre 1916).

Il s'est toutefois dit "frustré de ne pas voir à côté des grandes stèles commémoratives de Douaumont, quelque chose qui symbolise l'engagement, l'amour pour la France d'un grand nombre d'entre nous". Quelque 28.200 musulmans sont morts et 7.100 ont disparu dans la bataille de Verdun, la plus effroyable de la Première guerre mondiale, qui a duré pendant dix mois et a coûté la vie à plusieurs centaines de milliers de combattants de toutes nationalités.

Sur la nécropole nationale de Douaumont, près de Verdun, reposent 15.000 soldats identifiés, chrétiens, juifs et musulmans morts pour la France lors de cette bataille, alors que l'ossuaire voisin abrite les ossements de 130.000 soldats non identifiés. Source : AFP, 22 novembre 2005


1300 MARINS MORTS EN 1940 SOUS LE FEU DES ANGLAIS

MERS-EL-KEBIR : UN HOMMAGE RECONCILIE

Pour la première fois, hier, un officier anclais a participé à un hommage rendu aux disparus de Mers-el-Kébi. C'est dans ce port algérien, près d'Oran, que 1300 mariens français ont péri en 1940 sous le feu des Britaniques qui craignaient de voir les Allemands s'emparer de la flotte française.

"A l'instant même, je pardonne" lâce Léon Le Roux, les yeuxx humides et la bouche tordue par l'émotion. Hier matin, au cimetière de Kerfautras, à Brest, ce rescapé de Mers-el-Kébir, aujourd'hui âgé de 85 ans, a serré la main de Nicholas Butler, attaché naval à l'ambassade de Grande Bretagne à Paris. C'était la toute première fois qu'un représentant britannique assistait à un hommage rendu aux morts de Mers-el-Kébir.
"Enfin", dit encore Léon Le Roux à l'officier anglais, droit comme un i, qui lui sourit chaleureusement. "Ce geste amical de réconciliation" souhaité par la Royal Navy, le marin françasi ne l'aurait jamais pensé possible, lui qui a vu près de 1300 de ses camarades mourir sous les obus britanniques, lors de ce tragique mois de juillet 1940.
Le 3 juillet, en effet, puis le 6, sur ordre de Churchill, l'armée britannique bombardait les bateaux de la Marine française amarrés dans ce port algérien de Mers-el-Kébir, près d'Oran. Tout ça pour éviter que les Allemands n'utilisent cette flotte contre les alliés. "Malheureusement cette décision difficile a causé un très grand dommage", observe Nicholas Butler.
Hier, l'officier de la Royal Navy a donc déposé une gerbe de fleurs devant le monument commémorant cette tragédie et une autre sur la tombe du marin inconnu, dont le corps a été ramené de Mers-el-Kébir en 2000 pour être inhumé à Brest. "Les blessures se cicatrisent et le temps est aujourd'hui venu pour nos amis anglais de se recueillir à nos côtés. Un officier allemand est également présent pour cette commémoration. Tout un symbole", a conclu Laurent Mérer, préfet maritime de l'Atlantique.

Solange Estèves.

OUEST-FRANCE
mercredi 2 novembre 2005



BAR-LE-DUC (AFP) - jeudi 6 octobre 2005 - Le président de l'Ossuaire de Douaumont (Meuse), monument érigé à la mémoire des soldats morts à Verdun, et le maire de la commune se sont émus d'une opération promotionnelle des artisans boulangers meusiens qui présente l'ossuaire sous la forme d'un petit chocolat à croquer.

L'opération "Croquez la Lorraine" propose aux boulangers-pâtissiers lorrains de commercialiser des sachets contenants des chocolats à croquer représentant trois monuments symboliques de chacun des quatre départements de la région, accompagnés d'un fascicule historique explicatif.

Pour la Meuse, l'ossuaire a été choisi ainsi que la Tour de l'horloge de Bar-le-Duc et la Butte de Montsec (mémorial américain).

"Doit-on +croquer+ un édifice où reposent les restes de plus de 130.000 soldats, héros anonymes et inconnus qui (...) ont laissé leur vie pour sauver Verdun et stopper définitivement l'envahisseur" s'est indigné Hubert Mangenot, président de l'Ossuaire, dans un courrier adressé au président de la fédération meusienne des artisans boulangers-pâtissiers, Frédéric Bianchi.

"Je tenais cependant à vous exprimer notre déception sur cette façon de faire (...) Nos soldats qui dorment dans nos caveaux ne songeaient certainement pas, 90 ans après, être croqués pour les fêtes de Noël", s'est scandalisé M. Mangenot.

Le maire de Douaumont, Marie-Claude Minmeister, a quant à elle souligné le "manque de respect" qui caractérise l'initiative considérant que "les artisans du goût" avaient vraiment fait avec cette opération "preuve de mauvais goût".

"Notre corporation, qui a laissé de nombreux boulangers soldats sur les champs de bataille ne saurait manquer de respect à la mémoire de ceux, dont tous, en nos familles respectives, nous avons au moins un ancêtre tombé au combat", a rétorqué M. Bianchi dans sa réponse au président de l'Ossuaire.

En retenant Douaumont, "la corporation souligne qu'elle n'a nullement voulu faire du commerce, sur le dos de l'Histoire... mais tout simplement apporter sa part de connaissance d'une partie de cette Histoire", a-t-il notamment fait valoir.

A l'Ossuaire de Douaumont, édifice de béton inauguré en 1932, sont regroupés les restes de quelque 130.000 soldats inconnus, sans distinction de nationalité, tombés en 1916 à la bataille de Verdun.

Mise à jour le 6 octobre 2005 à 13h50


PARIS (AFP) - Le 23 juillet 1945 s'ouvrait à Paris le procès de Philippe Pétain, chef de la France de Vichy sous l'Occupation, jugement le plus passionné de l'après-guerre qui aboutira à une condamnation à mort, non exécutée.

Enlevé par les Allemands à la Libération et gardé au château de Sigmarigen (Bade-Wurtemberg), le maréchal, âgé de 89 ans, s'est lui-même rendu aux autorités françaises en avril 1945. Le procès fait la une de tous les journaux et des actualités à la radio. Les plus grandes plumes prennent partie.

"Ne reculons pas devant cette pensée qu'une part de nous-mêmes fut peut-être complice, à certaines heures, de ce vieillard foudroyé", défend François Mauriac dans Le Figaro. "S'il a fait don de sa personne, c'est comme une prostituée, mais ce n'est pas à la France", accuse Albert Camus dans Combat.

A 13H10, Pétain entre dans un tribunal bondé, en uniforme, médaille militaire sur la poitrine et képi de maréchal à la main. Il fait face à la Haute Cour de justice, créée par une ordonnance du général de Gaulle pour juger les principaux responsables du régime de Vichy, et composée de magistrats, parlementaires et résistants.

Interrogé par le président Paul Mongibeaux, le maréchal lit une brève déclaration: "(...) A votre jugement répondront celui de Dieu et celui de la postérité. Ils suffiront à ma conscience et à ma mémoire. Je m'en remets à la France." Il s'enferme ensuite dans un mutisme total, laissant sa défense à ses avocats.

L'un d'eux, le jeune Jacques Isorni, se distingue d'emblée: il fustige le bâclage de l'instruction et accuse le procureur général et le président de la Haute Cour d'avoir exprimé publiquement leur certitude que Pétain est coupable.

La première moitié du procès, qui va durer en tout trois semaines, voit défiler des ténors de la IIIe République, Léon Blum, Edouard Daladier et Albert Lebrun, qui s'emploient à prouver le bien-fondé de leurs politiques d'avant-guerre. Paul Reynaud et le général Weygand, respectivement président du Conseil et chef d'Etat major général de l'armée pendant la débâcle de 1940, se rejettent mutuellement la responsabilité de l'Armistice concédée aux Allemands.

Après huit jour de palabres, le président déclare qu'"il est temps que le procès Pétain commence". De grands noms de la collaboration (Pierre Laval, Joseph Darnand) et de la Résistance se succèdent à la barre, mais les questions les plus importantes, notamment les mesures anti-juives, ne sont pas abordées.

Dans son réquisitoire, prononcé le 11 août, le procureur général Mornet énumère les principaux chefs d'accusation: acceptation définitive de la défaite, dépassement des pouvoirs attribués par l'Assemblée nationale, politique de collaboration, fourniture de main d'oeuvre et de matériel à la machine de guerre allemande.

"La France est victime d'une équivoque, affirme-t-il, (...) celle qui à la faveur d'un nom illustre sert de paravent à la trahison". Il réclame la mort pour Pétain.

Dans sa plaidoirie, Jacques Isorni tente de susciter l'émotion en décrivant la possible mise à mort du vieux héros. "Le grand visage blême (du maréchal) ne vous quittera plus", lance-t-il au jury.

Le 14 au soir, la cour se retire. Pétain assiste à une messe, donnée à minuit dans sa cellule. A quatre heures du matin, et après sept heures de délibérations, le président Mongibeaux lit le verdict du jury. La Haute Cour "condamne Pétain à la peine de mort, à l'indignité nationale, à la confiscation de ses biens. Tenant compte du grand âge de l'accusé, la Haute Cour de justice émet le voeu que la condamnation à mort ne soit pas exécutée".

Un voeu écouté par le général de Gaulle, qui commue la peine en détention à perpétuité. Pétain est incarcéré dans le fort de l'île d'Yeu où il mourra six ans plus tard.

 


France 5
sur la bataille de Verdun
http://education.france5.fr
/verdun/


L'une des Encyclopédie du Web les plus visitée nous parle du Maréchal
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Pétain
Un site sur Verdun pendant la Grande Guerre
http://www.verdun-douaumont.com/fr/index.html
Site officiel sur la
Bataille de Verdun

http://www.bataille-de-verdun.fr/site/
Pour ceux qui s'intéressent
à la douloureuse période
de 14-18, une mine de documents vous attend sur le site :

dessins1418.free.fr

 

 

   
 
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